Découvrez l’entretien exclusif de Marie Vareille auteure de nombreux romans comme « Désenchantées », « La vie rêvée des chaussettes orphelines » et son dernier roman à paraître le 5 mars « La dernière allumette » :

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, je m’appelle Marie Vareille j’ai 38 ans, bientôt 39, et je suis autrice. J’ai écrit onze romans.

 

Pouvez-vous nous présenter votre nouveau roman « La Dernière Allumette » ?

« La Dernière Allumette » c’est l’histoire d’un frère et d’une sœur, Abigaelle et Gabriel, qui ont grandi ensemble dans un foyer avec un papa qui était très gentil avec eux, mais qui pouvait se montrer violent avec leur mère. Et on comprend que dans cette famille, quelque chose de grave a fini par arriver. Mais on ne sait pas exactement quoi. Et à l’âge adulte, Abigaelle et Gabriel ont pris des chemins différents, puisqu’Abigaelle est dans un couvent. Elle s’est isolée complètement du monde et on comprend qu’elle ne va pas très bien. Et à l’inverse, Gabriel est devenu un artiste reconnu et très plébiscité.

 

Comment est née l’histoire de « La Dernière Allumette » ?

Comme tous mes livres ça nait de plusieurs choses qui convergent au bon moment. Il y a deux choses. La première c’est une statistique qui m’avait marquée qui dit que trois enfants sur quatre qui ont grandi dans un foyer violent, y compris quand eux-mêmes ne sont jamais victimes directement de la violence, qu’ils ne font qu’y assister, à l’âge adulte deviennent soit victime de violence, soit eux-mêmes bourreaux et exercent de la violence sur leurs proches. Et l’autre thème qui a beaucoup influencé le livre, c’est le thème plus générique du traumatisme et du stress post-traumatique. Alors ça c’est une expérience personnelle parce que j’ai eu un gros traumatisme il y a quelques années où j’ai failli mourir, ça s’est joué à quelques minutes, mais en fait je me suis rendu compte que ces quelques minutes où je me suis dit « J’ai 35 ans, je suis en train de mourir, ça va m’arriver à moi ce drame, cette tragédie » avait déréglé quelque chose dans mon cerveau et que ça avait tout remis en question et donc je me suis vraiment intéressée à ce thème des évènements qui font basculer les choses, qui changent fondamentalement la personne qu’on est.  

 

Pourquoi avoir choisi le thème du lien entre frère et sœur ?

Je trouve que la famille c’est vraiment des liens très particuliers. Les liens du sang, parce que c’est là où le meilleur comme le pire peut arriver. Et cette ambiguïté-là je trouve qu’elle est vraiment passionnante. Souvent dans mes romans le thème de la famille, et parfois c’est la famille qu’on choisit, mais c’est un thème qui revient et qui est très important pour moi.

 

Vous jonglez entre sujets sombres et lumière, quel est votre secret ?

Alors je ne sais pas s’il y a un secret. Mais je n’aime pas tant que ça ce qui est sombre. Dans « La Dernière Allumette » ça n’a pas été évident parce qu’il y a effectivement des choses qui sont assez dures, sans doute plus dures que dans mes romans précédents. Mais mon but c’était vraiment justement de trouver la lumière. D’où d’ailleurs cette symbolique de la dernière allumette, la petite lumière dans l’obscurité.

 

Où trouvez-vous l’inspiration ?

Plus j’écris, plus j’ai d’idées, et quand je n’écris pas je n’ai pas d’idées. Donc c’est une espèce de cercle vertueux. Toutes mes histoires ne sont pas nées de la même façon, mais il y a un moment, c’est très physique je le sens, je me dis ça peut marcher, ça je vais l’écrire.

 

Les retours de vos lecteurs.trices vous servent-ils ?

J’ai un lien quand même assez présent avec mes lecteurs et lectrices grâce aux réseaux sociaux. Alors, il y a plein de choses qui ne sont pas super sur les réseaux sociaux, mais pour ce lien-là je trouve que c’est super précieux, parce qu’écrire c’est un métier très solitaire, j’habite aux Pays-Bas en plus, donc je suis à l’étranger, donc même si je fais des rencontres etc, je ne suis pas au contact tous les jours, je ne vois pas mes éditeurs tous les jours, et ces messages que m’envoient les lecteurs sur les réseaux sociaux c’est quelque chose de très gratifiant pour moi. Je suis très reconnaissante de ça. Il y a des critiques qui sont publiées sur les réseaux etc mais qui ne me sont pas forcément directement adressées, il y a certaines choses dont je peux tenir compte, mais la plupart du temps au moment où j’écris, j’écris surtout pour moi. J’essaie de ne pas penser trop à ce que vont penser les lecteurs, parce que c’est une barrière et donc j’essaie de me dire « J’écris, on verra après ». Et je me concentre juste sur ce que je vais écrire, et puis une fois que j’ai fini, là je commence à me dire « Ah bah mince », et je commence à stresser justement : « Bon j’ai écrit ça qu’est-ce qu’ils vont en penser ? ».

 

Un dernier mot ?

J’espère que ce roman vous plaira. Que vous passerez un bon moment avec ces personnages ou en tout cas qu’il laissera une trace positive. Et puis, merci aussi à tous les libraires des Maison de la Presse qui défendent mes romans, parce que c’est très important pour un auteur surtout aujourd’hui d’être défendu par les libraires.

 

 

Qui est Marie Vareille ?

Marie Vareille est une écrivaine française née en 1985 à Montbard, ses premiers romans ont connu un fort succès et elle est maintenant une auteure incontournable. Elle habite désormais aux Pays-Bas avec son mari et ses enfants.

 

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Merci à Marie Vareille pour cet entretien !