Bonjour, je suis Aurélie Tramier. Je suis l’auteure de « Bien-aimée » collection La Belle Etoile chez Hachette Romans.

J’ai 41 ans, je travaille dans la formation, je suis maman de trois garçons, je suis d’origine aixoise et j’habite à Munich depuis dix ans, donc c’est quelque chose de très important pour comprendre mon roman.

 

Parlez-nous de votre livre

« Bien-aimée » est mon quatrième roman, mais c’est la première fois que je me suis frottée à un sujet historique. C’est un roman qui est vraiment particulièrement important pour moi. Le Camp des Milles, c’est quoi ? C’est un camp de détention qui a été utilisé pendant la Seconde Guerre Mondiale, c’est le seul camp de détention encore intégralement conservé en France et il est à 10 minutes en voiture de la maison de mon enfance. C’est un camp qui est encore assez méconnu, même chez les aixois de ma génération et ceux de la génération d’au-dessus. Et dans ce camp, on a enfermé de 1939 et 1940 les allemands qui avaient trouvé refuge en France dans les années 30 pour fuir le nazisme. Des intellectuels, des artistes comme Max Ernst, il y avait deux Prix Nobel de médecine, il y avait un Prix de Rome, il y avait des gens de très grand talent. Mon roman se situe sur deux temporalités.

D’un côté on est en 2022 et on va suivre Esther qui est en plein divorce, elle a 41 ans et son père pour lui remonter le moral lui offre une montre assez reconnaissable, c’est une montre Omega de Saint-Christophe qui existait vraiment, au dos de laquelle est gravé « Hans W ». Et donc elle n’a aucune idée de qui est cet homme mais en visitant le camp des Milles lors d’une sortie scolaire avec son fils, elle va tomber sur un immense portrait d’une femme qui porte un enfant dans ses bras et elle reconnaît la montre. C’est manifestement la même.

En parallèle nous sommes en 1940 et nous suivons l’histoire de Hans Weber qui est le plus grand hautboïste du monde. Il est enfermé dans le camp avec ses compatriotes, dans l’attente d’une éventuelle capitulation française, qui serait dramatique pour lui, puisqu’il serait rendu à l’Allemagne et donc condamné. Autour de lui gravite une femme, Elisa, qui est la veuve de son frère. On comprend que la relation est très tendue entre eux et elle lui rappelle une promesse : « Tu as promis à ton frère mourant que tu veillerais sur moi et sur ma petite fille ». Donc Hans Weber il a un choix cornélien : « Je reste, je tiens ma promesse, mais je suis condamné à terme ou bien je fuis pour survivre ».

Que représente cette place en finale du Prix Maison de la Presse ?

C’est évidemment un immense honneur, une immense joie. Le Prix Maison de la Presse, pour moi, c’est vraiment le prix que j’achète chaque année. C’est le plus beau prix de littérature, en tout cas, celui qui me fait le plus rêver. J’ai eu des coups de cœur immenses dans les derniers lauréats, en particulier Valérie Perrin sur « Changer l’eau des fleurs ». J’ai énormément offert « L’heure des femmes » d’Adèle Bréau qui est un livre qui m’a vraiment fait vibrer.  Pour moi c’est une littérature qui est belle, intelligente, mais aussi accessible à tous et c’est la littérature que j’ai envie de lire. Donc c’est pour ça que c’est un prix que j’aime vraiment énormément. Je tiens à remercier tout particulièrement la Maison de la Presse de Riez, la librairie Jaubert, qui a été l’une des toutes premières à me faire confiance dès le début avec mon premier roman édité « Peindre la pluie en couleur », qui m’avait invité à son Salon de la Ruche des mots qui est absolument exceptionnel. Donc merci à vous deux et merci à toutes les Maison de la Presse qui vont découvrir mon roman et qui m’ont déjà envoyé un message pour me dire qu’elles l’avaient aimé. Donc je vous en remercie.

 

Un mot pour vos lecteurs et les Maison de la Presse

Je tiens aussi à remercier tous les lecteurs, ceux qui me suivent depuis le début, les lecteurs aixois, les lecteurs d’Allemagne en particulier et tous ceux qui, depuis le lancement de « Bien-Aimée », m’ont envoyé des messages pour me dire que ce livre les avait touchés et puis pour tous les autres je vous souhaite une très bonne lecture.

 

Merci à Aurélie Tramier !