Prix Maison de la Presse 2023
PRIX MAISON DE LA PRESSE 2023 décerné à L'heure des femmes, d'Adèle Bréau
Le jury, présidé par Tatiana de Rosnay, a récompensé l’auteure pour son roman paru cette année aux éditions JC Lattès. Il s'agit de la 54ème édition du prix littéraire, attribué à une œuvre moderne et poignante.
La présidente du jury du Prix Maison de la Presse, Tatiana de Rosnay, ainsi que la trentaine d’autres jurés, ont remis le samedi 13 mai 2023 au Musée des Arts Forains la récompense à l’auteure Adèle Bréau.
Alors que six ouvrages étaient encore en lice, c’est son roman L’heure des femmes, paru aux éditions JC Lattès, qui a été récompensé.
L’heure des femmes Adèle Bréau – Prix Maison de la Presse 2023
Paris, 1967. Juste avant ses cinquante ans, Ménie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui veut se moderniser. Son rôle ? Faire parler les auditrices, et ça plaît. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de cœur ». Bientôt, à l'heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l'émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa sœur Suzanne, qui découvrent qu'elles aussi pourraient maîtriser leur destin. Quant à la vie de Ménie, partagée entre le tourbillon d'une société libérée par Mai 68 et les tourments qu'on lui livre, elle en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d'un autre âge.
Adèle Bréau nous partage l’histoire de sa grand-mère Ménie Grégoire et de trois autres femmes de générations différentes, elle met en lumière l’évolution de la condition féminine depuis 50 ans. Amour, maternité, droits, sororité, tous ces sujets sont abordés dans cette fresque romanesque.
Le mot de la lauréate, Adèle Bréau, Prix Maison de la Presse 2023
« Je ne passe jamais devant une Maison de la presse sans y entrer. J'y ai acheté toutes mes revues d'été, des romans à jamais gravés, des jouets, des bonbons que mes grands-parents me concédaient. Je le dis avec la plus profonde honnêteté, aucun prix littéraire n’aurait pu me faire plus plaisir que celui-ci, qui porte les cultures, sans distinction, vers toutes les générations, les classes, les genres. Mon roman parle de cette France qui aimait se retrouver au cœur de l'après-midi autour de la voix de ma grand-mère pour dire ses peines, ses espoirs et les petites choses qui font les existences trop souvent isolées, subitement réunies. Comme dans ces lieux de partage, de dialogue et de vie que sont les Maisons de la presse. Ménie Grégoire, ma grand-mère, aurait été si fière, si heureuse, d'être célébrée par un jury porté par cette merveilleuse alliance d'exigence, de transmission et de proximité. Du fond du cœur, merci pour elle, pour Mireille, Suzanne, Esther, mes personnages, et pour toutes les femmes qui aujourd’hui m’écrivent pour me dire combien grâce au dialogue leur vie a changé. » Adèle Breau
Le mot de la présidente du jury du Prix, Tatiana de Rosnay
Tatiana de Rosnay a publié son premier roman, L’Appartement témoin, en 1992. Ont suivi une quinzaine de livres dont Elle s’appelait Sarah, vendu à onze millions d'exemplaires dans le monde et porté à l’écran par Gilles Paquet-Brenner en 2010. Son dernier roman, Nous irons mieux demain, est paru en septembre 2022 chez Robert Laffont.
« Avec l’Heure des Femmes, Adèle Bréau, qui remporte cette année ce beau prix, nous permet d'entrer dans l’histoire extraordinaire de la vie de sa grand-mère. Cependant, ce n’ est pas une biographie qu’ elle nous propose, mais un vrai roman qu’on dévore tout le long de ses 300 pages. Un roman émouvant, surprenant, et habilement construit à partir de plusieurs trames narratives : avec les vraies lettres reçues par Ménie Grégoire, sa vie à elle, puis les destins de deux sœurs inventées par l'autrice, et le parcours d'Esther, jeune documentaliste de nos jours qui prépare un ouvrage sur celle qui régna sur les après-midi de RTL. Ménie s'adressait à toutes les femmes, de tous les milieux, et de tous les âges. Elle abordait sans tabou (mais toujours avec élégance) tous les sujets liés à la sexualité et à la contraception. J'ai dévoré ce livre d'une traite. Non seulement il ressuscite avec habilité ambiance et mode de vie de toute une époque, mais il met le doigt sur ce qui n'a pas changé dans la condition féminine depuis ces moments pas si lointains, où une femme BCBG à la voix particulière prenait l'antenne pour écouter, consoler et guider des millions d’auditrices. Un livre bouleversant et lumineux, à offrir encore et encore à celles et ceux qu’on aime. » Tatiana de Rosnay
Les 6 finalistes du Prix Maison de la Prese en 2023 !
Assez éclectique, la sélection 2023 des 6 finalistes du prix littéraire, nous fait voyager de Téhéran, à la France des 5 dernières décennies, et donne la parole aux femmes sur des sujets universels.
L'heure des femmes, d'Adèle Bréau, lauréate du Prix Maison de la Presse 2023
Ce récit, inspiré de faits réels nous livre la vie de femmes contemporaines en France sur les 5 dernières décennies.
Paradoxes entre avancées sociales, et régressions, l’autrice nous plonge dans les vies de 4 femmes aux parcours
différents.
Le gardien de Téhéran, de Stéphanie Perez.
L’histoire fantastique d’un gardien de musée à Téhéran en 1979, passant d’une dictature ouverte,
à un régime autoritaire fermé. Il sauve non sans peine 300 chefs d’œuvres d’art moderne.
Les femmes du bout du monde, de Mélissa Da Costa.
Véritable aude à la liberté, dans les montagnes de Nouvelle-Zélande, nous suivons les destins de
3 femmes différentes mais qui apprendront à composer les unes avec les autres dans une quête
existentielle.
La chanteuse du bal, de Julien Rampin.
Un roman porté par des héros lumineux et attachants. L’auteur nous invite à suivre la vie paisible d’un village
français, qui semble troublé à l’arrivée d’une nouvelle venue qui ravive des souvenirs enfouis mais palpables.
La jurée, de Claire Jéanno.
Une histoire poignante par sa quête de justice, et de vérités. L’auteur nous plonge dans une troublante affaire
de meurtre, et d’empoisonnement, pour laquelle Anna est jurée aux assises. Un épisode qui ravivra des souvenirs
personnels tout aussi déroutants, et la transcandera vers sa quête de vérité.
Les lendemains qui chantent, d’Alexia Stresi.
Fabuleuse histoire de rencontres, l’autrice nous invite au cœur du Paris des années 30, à travers le destin d’Eliot Leone,
jeune ténor italien, et orphelin. Une vie d’artiste, et personnelle tumultueuse, dont les rencontres le changeront pour
toujours.